• La série a besoin de s'installer...

    La série ne fait pas les audiences espérées aux USA, les audiences mondiales ne sont pas mauvaises cependant. Le public a du mal à faire la transition avec Jack Bauer mais une base de fan est bien présente. Kiefer Sutherland déclare en interview (7 mai 2012) que la série a besoin de s'installer...

    L’audience de Touch a assez régulièrement déclinée (-15% pour le second épisode, -18% pour le troisième, -15% pour le quatrième..). Au final, le 26 avril dernier, la série aura réuni 6.43 millions de téléspectateurs, soit une moyenne de 8.57 millions de téléspectateurs pour cette courte première saison. Un leger mieux depuis (6,9 le 10 mai) et la série semble se stabiliser à un niveau d'audience honorable.


    Le renouvellement de Touch pour une 2e saison par Fox, n’était pas évident, ceci dit, la série aura bénéficié d’une triple conjoncture :

    1- La série n’a pas eu une saison complète et donc aura bénéficié du doute quant à savoir si elle aurait pu mieux faire avec une saison complète ;

    2- La série est produite par la FOX, ce qui est grand facteur d’économie par rapport à une série achetée à un producteur externe ;

    3- Les autres nouvelles séries de la FOX ce sont – pour la plupart – effondrées et ont été annulées, qu’il s’agisse de Terra Nova, Alcatraz, ou encore de The Finder qui vient d\’être annulé., alors que House – ex-valeur-sûr s’arrête et que Fringe se terminera après une ultime saison racourcie.

    A ce stade, la FOX n’a pas précisé le nombre d’épisodes qu’aura la seconde saison de Touch. Peut être 13 épisodes (une demi-saison) ce qui laissera à la FOX une marge de manoeuvre pour – le cas échéant – annuler la série en cours de saison.  hollywoodinside.net


     

    Touch S1E9 "Music of the Spheres"

    Touch : l’équation du futur nous mène ici, pour le moment

    Depuis fin janvier, Kiefer Sutherland a recommencé sa course interminable sur FOX, sauf qu’il ne chasse plus vraiment les terroristes. À la place, il tente de communiquer avec son fils. Fini Jack Bauer, maintenant, c’est Martin Bohm.


    Martin est un brave gars, et comment ne pas en être un quand on est le héros d’une série aussi optimiste que Touch ? Le surplus de guimauve est un peu dérangeant au début et, après une demi-saison, c’est parfois encore réellement agaçant. Cela dit, il y a quelque chose d’un tant soit peu rafraichissant à avoir une série sur le petit écran américain qui fait la promotion de l’entraide et de l’amour sur Terre. Oui, sur toute la planète, car Tim Kring trouve ça super cool les gens qui parlent des langues étrangères depuis qu’il a fait Heroes. Il en met ainsi dès qu’il le peut, même si ça rend sa série encore plus absurde qu’elle ne semblait l’être au départ. D’ailleurs, la qualité générale du show augmente depuis qu’il y a moins d’interconnexions internationales poussives. Il y en aura toujours, c’est indéniable, mais les réduire au minimum ne fait certainement pas de mal.


    Donc, Martin court. Il le fait parce qu’il n’a pas le choix. Son fils ne parle pas, il est autiste et n’a jamais véritablement communiqué avec lui. Tout cela a changé quand la série a débuté – forcément. Le jeune (et insupportable) Jake s’est mis à délivrer des combinaisons de chiffres que son père doit lier. Tout repose dès lors sur une incessante suite de coïncidences. Le principe est que tout est connecté par une sorte d’équation magique, comme on vient à le comprendre. L’excuse sonne passablement bidon et donne à l’ensemble un côté relativement ridicule quand on y réfléchit plus de quelques secondes. Quand on mélange ça avec l’aspect candide de certaines storylines (sérieusement, il ne faut plus ramener la vlogueuse qui cherche l’amour), ce n’est pas forcément brillant, mais Kiefer parvient étrangement à bien le vendre – principalement parce que ses motivations sont claires.


    Dans la pratique, Touch ressemble par moment à un revival d’Early Edition (Demain à la Une). Martin est le nouveau Gary, il suit une piste sachant que quelque chose doit arriver et qu’il va devoir intervenir pour éviter le pire. Il n’a certes pas le journal du lendemain pour s’orienter, mais il se débrouille extrêmement bien avec quelques chiffres en main. En d’autres occasions, il est surtout question de suivre Martin alors qu’il tente de comprendre ce qui se passe avec son fils – pendant qu’en toile de fond d’autres personnes font des choses sans intérêt.


    Globalement, comme beaucoup de séries, Touch a mis quelques épisodes à trouver son rythme, mais elle arrive à un point où sa mythologie tend à suffisamment bien justifier le cafouillage général pour que ça en devienne divertissant. Elle est sur la bonne route, mais il est clair qu’il ne faut pas trop en attendre pour réellement l’apprécier à ce stade.

    Par Fabien • Publié le : 09/05/2012

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